En résidence de recherche
Résidence de recherche
[Avec l’ESAAIX et Mécènes du Sud]
Présentation
L’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence - Félix Ciccolini (ESAAIX), Mécènes du Sud et La Marelle s’associent autour d’un projet de résidence de recherche et d’écriture ouvert à 3 artistes diplômé·e·s de l’ESAAIX ayant une pratique touchant à l’écriture au sens large, l’oralité, la narration, la fiction.
Les artistes sont accompagné·e·s par un·e commissaire d’exposition et/ou critique d’art.
L’ambition de ce temps de résidence est de favoriser l’intégration professionnelle de jeunes artistes sur le territoire qui les a formés en :
- proposant une étape de professionnalisation dans les 6 mois suivant le DNSEP
- donnant la chance aux artistes de bénéficier du regard d’un·e critique ou commissaire qualifié·e
- apportant une pierre tangible à l’attractivité du territoire d’implantation de la résidence pour les artistes
Pour cette première édition, la Villa Deroze accueillera les artistes Léna Bédague, Lila Schpilberg, Laura Jacob, avec l’accompagnement de Jeanne Mercier.
Portraits
Léna Bédague
Léna, 23 ans, est fraîchement diplômée du DNSEP à l’ESAAIX. Elle dessine depuis toujours, seule ou en groupe. Le collectif est pour elle une manière essentielle de rendre son travail accessible, et il occupe donc une place importante dans sa démarche artistique. Elle travaille également la peinture et la céramique.
Militante, ses créations s’inspirent directement de son engagement politique, chaque aspect nourrissant l’autre. Elle s’intéresse particulièrement aux questions féministes, trans et écologiques. Léna dessine sur des formats de toutes tailles, mais est particulièrement attachée aux petits formats, qu’elle trouve intimes et qui lui rappellent le carnet de croquis. Elle aime travailler aux crayons de couleur et au liner.
Photo © D.R.
Lila Schpilberg
Lila Schpilberg est française, née en 1997, vivant et travaillant à Marseille. Elle est diplômée d’un DNA à l’ENSA Bourges puis d’un DNSEP à l’ESAAIX.
“Parler de plaisir, de seum, glaner les objets du quotidien comme des pièges du sensible, faire des images comme un road trip, comme des filets, que la performance soit un geste, entre jeu et mise en péril, que l’écriture soit un manifeste du ténu, fabriquer des objets et des films qui tiendraient dans une poche, et rire, sans sarcasme, cultiver un goût pour la malice, défendre le grand dans le précaire, faire rapidement, vouloir en découdre, être en colère, donner à voir l’intime dans ce qu’il a de partagé, faire et être ensemble. Je tiens à créer un point de tension entre submersion et légèreté, c’est la condition pour le poétique. La submersion c’est d’être sous la vague et la légèreté c’est d’en rire.”
Photo © D.R.
Laura Jacob
Laura Jacob, née à Avignon, a fait de Marseille son lieu de vie et de travail. Elle y explore des espaces interstitiels : loggias, paliers, balcons, autant de lieux de passages et de réappropriation par leurs habitant.e.s. À travers des gestes sculpturaux, des performances et un travail narratif en pleine expansion, elle se joue d’une situation rigide pour la détourner, laissant place à la spontanéité du matériau et aux événements qu’offre la présence de participant.e.s ou simples passant.e.s. Pendant le confinement, elle est contrainte d’aménager son atelier dans une loggia marseillaise entre la machine à laver et l’aspirateur. Depuis ce poste d’observation aux relents de lessive, elle découvre la poésie brute d’une ville qui ne cessera jamais de se parler dans la rue. De cette situation est née un rituel d’observation et d’écriture-documentaire, proche du scénario.
Photo © Linda Sanchez
Jeanne Mercier
Commissaire d’exposition et directrice de projets, Jeanne Mercier cofonde en 2006 Afrique in visu, une plateforme dédiée aux photographes en Afrique. Cette initiative vise à déconstruire les stéréotypes liés au continent africain, en collaborant avec des artistes et photographes à travers des expositions, publications et ateliers. La plateforme a également publié plus de 1200 interviews retraçant la pratique de continent depuis sa création.
À travers des projets en solo ou en collectifs, elle explore l’évolution de l’image, de la photographie aux installations, en privilégiant les œuvres qui offrent des contre-récits mêlant Histoire, identité, et généalogies personnelles. Son travail touche des thèmes tels que le sacré, les croyances, la géographie et le paysage. Elle a collaboré avec des institutions et festivals internationaux : Jeu de Paume, ENSAD Paris, la Friche Belle de mai, le Fotofestiwal à Lodz, et la Fondation Zinsou, entre autres, ainsi que des publications comme Une histoire mondiale des femmes photographes (Textuel, 2020).
En février 2025, elle sera commissaire de la deuxième édition du Festival du Jeu de Paume à Paris, intitulée Paysages mouvants, un projet collectif réunissant exposition, performances, et ateliers autour de la représentation des paysages naturels et de leurs imaginaires.
Photo © Baptiste de Ville d’Avray
Partenaires et structures associées
L’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence - Félix Ciccolini (ESAAIX) est un établissement public de coopération culturelle, ayant pour mission l’enseignement supérieur artistique et la recherche en art. L’école prépare ses étudiants au Diplôme National d’Art (DNA, valant grade de Licence) et au Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP, valant grade de Master). Elle accompagne aussi un parcours doctoral de recherche en création, en cotutelle avec Aix-Marseille université et le CNRS. De plus, l’école mène des activités de diffusion, de promotion et d’expertise dans le domaine de la création contemporaine en organisant des expositions, cycles de conférences et colloques.
Mécènes du Sud réunit deux collectifs d’acteurs économiques qui partagent une vision culturelle pour leurs territoires d’implantation, et ont engagé leur générosité, pour y soutenir l’émergence de projets artistiques dans le champ de l’art contemporain. En s’associant, elles ont eu l’intuition de pouvoir agir sur leur attractivité et leur rayonnement, en créant un capital de sens.
Mécènes du Sud développe des actions dans trois directions : des artistes (aides à la production d’œuvres nouvelles, à l’édition, aux résidences, à la diffusion), de ses membres (initiation à l’art) et de ses territoires d’implantation, où elle se définit comme une interface de dialogue entre scène artistique et monde économique.
Informations pratiques
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PublicÉtudiant·e·s de l’ESAAIX
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AccèsSur inscription à l’ESAAIX uniquement