
Marseille. La Marelle a installé ses bureaux et son premier appartement de résidence pour les auteur·rices au rez-de-chaussée d’une maison de maître un peu décatie, qui détonne avec l’environnement post-industriel du site. Surplombant la Friche la Belle de Mai, cette villa était la maison du directeur et du contremaître des usines de la manufacture de tabac et allumettes de la Seita.
Dans la Friche culturelle naissante, Jean-Claude Izzo, avec le directeur-fondateur de la Friche Philippe Foulquié, y avait déjà imaginé un projet, formulant le rêve d’accueillir des écrivain·e·s du monde entier dans ce lieu qu’ils ont baptisé d’emblée "La Villa des Auteurs". Ce projet n’a pas pu aboutir avant le décès de Jean-Claude Izzo, mais l’idée est restée, même si le projet de La Marelle est différent de cette première intention.
Depuis 2010, l’appartement a ainsi accueilli plus d’une centaine d’auteur·rice·s, français·e·s et internationaux·les.
L’appartement bénéficie d’un salon spacieux, d’une cuisine, d’une salle de bain et de deux chambres.
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La Ciotat. La Villa Deroze nous est généreusement mise à disposition par Danielle Deroze. Située dans le quartier Saint-Loup, cette villa constitue un lieu exceptionnel. Elle fut construite par son père, Gilbert Deroze, docteur en pharmacie, mais aussi – et surtout – passionné d’arts. Il entame sa vie d’artiste dans les années soixante, à la fois peintre, sculpteur et musicien.
Son activité de plasticien est profondément liée aux paysages marins de La Ciotat, et l’une de ses toiles est d’ailleurs conservée au musée de la ville. Ses sculptures forment un ensemble important de figures, de nus et de têtes inspirées par une iconographie de style primitif, composant une œuvre à la fois brute et naturaliste.
L’engagement de Gilbert Deroze pour La Ciotat – il fut adjoint au maire en 1947 – s’accompagne d’une remarquable ouverture culturelle. Sa demeure devient alors un lieu d’hospitalité, de rencontres artistiques et intellectuelles. Elle accueille notamment Daniel Guérin, écrivain révolutionnaire français, anticolonialiste, militant pour l’émancipation homosexuelle, théoricien du communisme libertaire, historien et critique d’art.
La villa héberge également les invité·e·s de la maison Rustique Olivette, centre de résidence artistique voisin, fondé par Guérin. Ce lieu a notamment accueilli Chester Himes, Paul Celan, le poète beat Brion Gysin, ou encore le jeune André Schwarz-Bart, qui y travailla sur son œuvre majeure Le Dernier des Justes.
On croisait aussi chez Gilbert Deroze des personnalités comme l’actrice russe Tatiana Samoïlova, accompagnée de toute l’équipe du film Quand passent les cigognes de Mikhail Kalatozov, Palme d’or à Cannes en 1958, ou encore le général Ernest Petit, grande figure des « campagnes pour la Paix » inspirées par le Parti communiste.
La Villa Deroze dispose d’un confortable salon donnant sur une veranda et le jardin, d’une cuisine entièrement équipée, d’un espace de travail, d’un atelier, de deux salles de bains, ainsi que de cinq chambres, permettant d’accueillir plusieurs auteur·rice·s ou artistes en résidence.
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