Dans ce deuxième roman, Millie Duyé traite des violences conjugales du point de vue des auteur·ice·s de violences et de leur transmission au sein des familles. Il s’agit de raconter l’histoire de Reza, fille d’un immigré Serbe et de sa famille marquée par des schémas de violences conjugales et familiales.
Si j’ai pu, pour le premier roman, prendre comme focale des références personnelles, je souhaiterais me rapprocher de ma méthode de travail théâtrale, à travers une enquête plus sociologique, pour ce deuxième projet.
Reza, mon deuxième roman traitera des violences conjugales du point de vue des auteur·ice·s de violences et de leur transmission au sein des familles. Il sera purement fictif et s’attachera à suivre le personnage de Reza, fille d’un immigré Serbe, dans son enquête généalogique sur une famille, la sienne, dont elle ne connait ni l’histoire, ni les membres, mais dont il semble qu’elle ait hérité de certaines caractéristiques. Il s’agit de raconter l’histoire d’une famille marquée par des schémas de violences conjugales et familiales, à travers un personnage, les ayant intégrées.
Reza est une jeune femme ayant doublement intégré ces schémas de violence (aussi bien en tant que victime qu’en tant que bourreau). Son personnage interroge à la fois la difficulté à s’émanciper en tant que femme en dehors des schémas patriarcaux (violence, domination) et l’intériorisation des schémas de violence (comment, discriminé, on peut devenir discriminant). Il est primordial pour moi d’interroger la violence intra-familiale et conjugale dont les auteurs sont, majoritairement (dans notre société actuelle) masculins, à travers un personnage principal féminin.
Millie Duyé
La résidence de Millie Duyé a lieu à la Villa des auteurs, dans le logement de résidence à la Friche la Belle de Mai, puis à La Ciotat, dans la Villa Deroze.