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En résidence de création

Des femmes à la Friche
Mathilde Ramadier

■ Mai-juin 2018
■ Marseille

Le projet

Mathilde Ramadier développe actuellement un projet d’écriture lié aux quartiers de la Friche Belle de Mai et du 3e arrondissement de Marseille. En contact avec des travailleurs sociaux, elle compte mener une enquête de terrain pour ce projet dont la forme finale prévue comme une sorte de recueil de nouvelles, mi-fiction (historique, basé sur l’histoire de la Friche et du quartier), mi-reportage (actuel), s’affinera au cours de sa résidence à La Marelle. Elle s’intéresse à la situation des primo-arrivants dans le quartier, des femmes et mères isolées en particulier et leur état de santé (accès aux soins, fragilité psychologique, isolement, etc.).

À Berlin, elle est bénévole dans une association venant en aide aux réfugiés, notamment au sein d’une cellule d’aide psychologique. Cette résidence lui permettra de prolonger ce sujet d’étude, de l’étendre à Marseille, son étant d’attirer l’attention sur la situation de personnes précarisées et marginalisées mais également de mettre en lumière certaines actions locales de solidarité pour montrer que des solutions humaines existent.

Note d'intention de l'autrice

J’ai appris qu’au 19e siècle, les 1300 ouvriers de la manufacture de tabac et de sucre qu’était alors la Friche Belle de Mai étaient principalement des femmes du quartier : beaucoup d’entre elles étaient venues de Naples et de Palerme pour trouver du travail. En 1881, Clovis Hugues, maire de la Belle de Mai, devient le premier député socialiste élu au Parlement français, faisant du quartier une figure de proue des luttes syndicales. Pendant l’Occupation, la Belle de Mai est habitée par des Résistants communistes. Je pense qu’il serait intéressant de mener une recherche sociologique au regard de cette histoire singulière.

À plus de 1500 kilomètres de Marseille, Berlin est une ville où les friches industrielles, nombreuses, ont repris vie après la chute du mur. Dans le quartier où je vis, Kreuzberg, elle sont depuis investies par des artistes, par de nombreux projets socio-culturels, et même, surtout depuis 2015, par des structures d’accueil pour les réfugiés — et tout cela malgré la menace croissante de rachat par des promoteurs immobiliers. Résider à la Friche la Belle de Mai me permet de faire le pont entre deux villes que j’affectionne, de réfléchir différemment sur l’appropriation d’un territoire par des artistes et les solutions solidaires qui y sont proposées, et de produire ainsi un texte issu de ces réflexions. »

Mathilde Ramadier

 


Le lieu de résidence

La résidence de Mathilde Ramadier a lieu à la Villa des auteurs, dans le logement de résidence à la Friche la Belle de Mai.

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