Skip to main content

En résidence de création

Nomade
Ubah Cristina Ali Farah

■ Août à octobre 2019
■ Marseille

Le projet d’écriture

Le projet d’écriture d’Ubah Cristina Ali Farah naît de sa lecture d’un récit intitulé Dardaaran : testament d’un nomade revenu des mers. Le protagoniste de cette œuvre, Houssein Meraneh Mahamoud, est un nomade Issa né vers 1917 près de la ville de Dire Dawa, aux confins de la frontière entre Djibouti et Éthiopie. Il quitte à l’âge de huit ans son camp de nomades, atteint la ville de Djibouti, alors colonie française, et s’embarque comme manœuvre sur les paquebots français pour finalement s’installer à Marseille au début des années 1950.

Dardaaran (qui signifie "testament" au sens somali traditionnel) a été fidèlement transcrit et traduit par Ali Moussa Iye, à partir des mots que l’auteur avait enregistrés sur des cassettes, et offre une image vivante de la vivacité culturelle de Marseille dans les années où la ville représentait un point d’entrée pour d’innombrables migrants en France.

Note d’intention de l’autrice

Au-delà de sa valeur testimoniale et historique, il s’agit d’une œuvre merveilleuse qui raconte l’histoire d’un jeune homme obligé d’abandonner son bâton de berger et de s’adapter à un autre nomadisme, sur les mers. De continent en continent, de pays en pays, il retrace les événements qui ont marqué sa transhumance vers de meilleurs pâturages, au-delà des mers hostiles, ces frontières de l’eau salée que redoutent tant les pasteurs.

À une époque où la migration est au centre du débat culturel et politique, le désert et la mer deviennent, de plus en plus, des espaces symboliques, des horizons d’exploration idéaux, traversés par un réseau dense de trajectoires. À travers mon projet d’écriture, j’ai l’intention d’explorer ces trajectoires matérielles et épistémiques. Par exemple, en liant les connaissances traditionnelles somaliennes sur des sujets tels que l’astronomie, l’astrologie et la météorologie à celles d’autres systèmes culturels.

Ubah Cristina Ali Farah  


La première chose que je peux vous dire…


La "revue radiophonique", enregistrée en public à Marseille, à la librairie Maupetit, puis diffusée sur les ondes de Radio Grenouille et en podcast sur la plateforme Transistor.


Le lieu de résidence

À Marseille, La Marelle dispose de deux appartements indépendants, l’un sur le site de la Friche la Belle de Mai, l’autre à proximité du Palais Longchamp.

  • Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.