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En résidence de création

If
Marie Cosnay

■ Juillet et août 2016
■ Marseille

Le projet d’écriture

Partir d’If, ce rocher de la Méditerranée presque vide mais empli d’histoires aussi bien réelles qu’imaginaires, aller vers la ville immense qui lui fait face, puis élargir le cercle géographique et historique, au Sud de la France, à la mer, à l’Algérie…

 

Note d’intention de l’autrice

If.
Étymologie de If, le nom de l’île, le nom du château.
Histoire du rhinocéros offert par le roi du Portugal au pape et qui fait escale sur l’île. Rhinocéros venu d’Inde.
Géographie.
La carte.
Le château : ce à quoi il mène dans la fiction.
Le Comte de Monte Cristo, bien sûr.
Le thème de l’enfermement impossible à combattre et pourtant Dantès sortira, imitant un mort.
La source même de la fiction : une chambre fermée dont on ne peut pas sortir et en sortir pourtant. La vie malgré la mort.
Autour du Comte de Monte Cristo : le prof de violoncelle, qui juge que je n’ai pas d’oreille et préfère que j’arrête la musique, m’offre ce livre pour me consoler.

Le château : ce à quoi il mène dans l’Histoire.
Île et prison.
Isolement.
D’autres prisons.
Des prisonniers célèbres : Blanqui, les luttes sociales au XIXe.
Crémieux (on commence à tirer le fil de l’Algérie).
Hobsbawn, les primitifs de la révolte dans l’Europe moderne.
Un autre prisonnier célèbre mais ailleurs (dans un autre château, celui de Pau), qui va décidément faire le lien avec l’autre côté de la Méditerranée : Abd el Kader.
L’histoire. Sa part de légende.
Benjamin Stora.
Pierre Daun.
Todd Shepard.

Autour de l’Algérie : la découverte, quand j’étais enfant, à cet âge où je lisais le Comte de Monte Cristo offert par mon professeur de violoncelle, d’un album photos, sur lequel, à côté d’un palmier de cuir un peu soulevé, on lisait en lettres dorées : souvenirs d’Algérie.
Cet homme (X) qui n’a pas fait cette guerre alors que ses camarades, oui.
Drame personnel (perte d’enfants) en 1962 et confusion entre l’Algérie 62 et le drame intime vécu par X.
Dates et liens.
Cet homme (Y) fils de harki.
L’arrivée à Marseille en 62 de la famille de cet homme (Y), lui avait 7 ans.
Le changement de nom opéré : un nom francisé, un nom coupé.
Le nom ou la question du nom, au centre.
On va voir comment.
Cet homme (Z), frère de Y, revenu de loin, rendu mutique, est celui qui révèle le véritable nom. 

Les événements qui ont suivi la guerre France-Prusse.
L’installation de colons nombreux en Algérie, ceux qui ont perdu leurs terres en Alsace Lorraine. La Commune de Paris, après le siège de Paris.
Un communard envoyé après la répression de la Commune dans le sang en déportation et, avant déportation, au château d’If.
1962.
L’OAS.
Les condamnés de l’OAS. Cette anecdote qu’un ami (P) me raconta : quelqu’un de sa famille, prisonnier de l’OAS au château d’If (encore une prison en 62 ? D’après l’ami, oui, occasionnellement en tout cas), trouva sur les murs du cachot son propre nom gravé sur les murs. C’était celui d’un parent 1870, qui s’était engagé lors de la Commune de Paris (de Paris ?) ou de Marseille (23 mars 1871), se retrouvait ici en attente de déportation. 

La réunion en un lieu d’enfermement (lieu mythique) de deux temps, de deux espaces, de deux choix de vie bien différents, à partir des mêmes conditions de vie.

Marie Cosnay


Un entretien avec Marie Cosnay durant sa résidence


Ses rencontres

« À Menditte » Marie Cosnay en lecture à L’atinoir
Jeudi 21 juillet 2016, 18h00
Librairie L’atinoir, 4 rue Barbaroux, Marseille, 13001
À l’occasion de la deuxième édition du festival national « Partir en livre », Marie Cosnay lit un texte écrit spécialement pour l’occasion, souvenir d’un lieu et d’un temps estival.

Marie Cosnay au Musée d’Histoire de Marseille
Mardi 12 juillet 2016, 17h00
Musée d’Histoire de Marseille, 2 rue Henri-Barbusse, Marseille, 13001
Du milieu du musée, l’autrice parle de son travail d’écriture en cours. Où il est question de l’îlot et du Château d’If, de ses histoires aussi bien réelles qu’imaginaires…

Autres créations

Durant sa résidence, Marie Cosnay a enregistré quelques Polychronies réalisées avec Vincent Houdin (basse).

Le lieu de résidence

À Marseille, La Marelle dispose de deux appartements indépendants, l’un sur le site de la Friche la Belle de Mai, l’autre à proximité du Palais Longchamp.

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