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En résidence de création

Violets for my Furs…
Nasri Sayegh

■ Avril et mai 2021
■ Marseille

Le projet d'écriture

Violets for my Furs et/ou Where no one else can see* (titre provisoire)

Tout part d'une ancienne photographie sur laquelle figure un garçon de 8 ans travesti en starlette de cinéma… À travers l’archive intime et collective, le montage, le collage, la coupe au ciseau ou à la virgule, un prologue-prolongement d’images, un palimpseste intime, un prétexte aux mots en cours et/ou à venir. 

* Où nul autre ne peut voir

Note d’intention de l’auteur

À partir d'une ancienne photographie sur laquelle figure un garçon de 8 ans travesti en starlette de cinéma, "Violets for my Furs et/ou Where no one else can see" – ambition d'odyssée – est une expédition à travers les archives réelles (?) d'un homme en quête de son origine. Cette dernière se situerait-elle dans les recoins de la dite photographie soudain ressurgie du passé ; dans les plis de cette frêle robe en tulle bleue ou à la commissure des lèvres du garçon ? L'image comme prétexte aux mots (ou est-ce l'inverse ?), "Violets for my Furs et/ou Where no one else can see" fera se confronter texture photographique, physicalité du langage et sensualité du fil à broder.

Oui. Il s’agit de moi dans la photo sûrement développée chez Auchan / Courbevoie-La Défense. Oui. Toute ressemblance avec des faits réels n’est (ou pas) pure et fortuite coïncidence. Par écrit, "Violets for my Furs et/ou Where no one else can see" (le projet élira lui-même sa propre dénomination) est une tentative de recomposition, réécriture du passé. Qu’a-t-il bien pu se passer entre cette photographie et l’instant où je dé-livre ces mots ? Joufflu d’enfance, teint légèrement rosi (c’est selon) par l’âge ou par mes Gauloises Rouges et voyelles gercées, je tente de comprendre ce qui a bien pu se passer, ce jour-là, et ce qui me trame encore aujourd’hui.

La "bande originale", à la fois pop et noire, de ces fragments se déclinera ; là sur la transe du légendaire Into The Groove de Madonna ; là sur les riffs de Joy Division ; là sur les violoncelles lascifs de Pieter Wispelwey sublimant les Suites de Bach, puis sur la ballade des Stinky Toys rythmant la danse de Louise et de Bastien célébrant leur "Nuit de la pleine lune". Au loin, l’on entendra la voix épuisée, esseulée, d’une Billie Holiday tentant un dernier Lady in Satin dans un studio new-yorkais d’une veille de décès. 

Loin de toute fioriture nostalgique, "Violets for my Furs et/ou Where no one else can see" se veut d’emblée réfractaire à toute auto-tentation passéiste. À travers l’archive intime et collective, le montage, le collage, la coupe au ciseau ou à la virgule, il se veut tout au plus, et encore, un prologue-prolongement d’images, un palimpseste intime, prétexte aux mots en cours et/ou à venir. 

Nasri Sayegh

En son et en images...


La première chose que je peux vous dire...


La "revue radiophonique", enregistrée en studio à Marseille, puis diffusée sur les ondes de Radio Grenouille et en podcast sur la plateforme Transistor.


Un mot de La Marelle

Cette résidence n'était pas prévue à l'origine. Mais les hasards du calendrier (et les changements liés à la pandémie du Covid-19) ont permis à Nasri Sayegh de bénéficier de cette période de travail à La Marelle. Avec une circonstance inattendue : s'il travaille en général l'image ou le son, le projet qu'il va pouvoir développer en partie ici se nourrit en effet avant tout de mots.

C'est aussi grâce à un réseau d'amitiés que nous avons eu connaissance de sa situation et que nous avons pu accueillir Nasri Sayegh pour l'aider à poursuivre son travail. Nous tenons ainsi à remercier particulièrement Marie-Josée Ordener, cocréatrice du restaurant Les Grandes Tables de la Friche, qui a permis de créer ce lien entre nous, et de répondre à un besoin urgent. Car pour cet artiste comme pour tant d'autres, le retour dans son pays d'origine, le Liban, semble s'éloigner définitivement depuis ce mercredi 4 août 2020, quand les violentes explosions dans le port de Beyrouth ont détruit une grande partie de la ville… et des espoirs de ses habitants. 

 

Le lieu de résidence

À Marseille, La Marelle dispose de deux appartements indépendants, l’un sur le site de la Friche la Belle de Mai, l’autre à proximité du Palais Longchamp.

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