Lucie Taïeb est en micro-résidence à la Marelle pour un travail sur son roman en cours d’écriture, qui se déroule en partie dans une ville « jumelle » de Marseille. Ce temps de travail consiste aussi bien à s’imprégner de l’atmosphère de la ville qu’à étayer le passé d’un de ses personages. Elle vient chercher de la matière, principalement sensible.

À Marseille, je viens suivre mon personnage perdu, le Capitaine Vertu, qui, dans le roman que je suis en train d’écrire, s’y perd et s’y retrouve. Je fais confiance à la ville, aux hasards, aux errances pour qu’ils me mettent sur les traces de Vertu, qu’ils donnent forme à ses divagations. Il est question ici d’entrer dans un labyrinthe pour en ressortir changé, après avoir affronté le monstre de nos propres histoires enfouies.

Je sais que mon personnage est à Marseille, tout comme je sais que mon histoire familiale est intimement liée à cette ville où je n’ai jamais vécu. Ainsi je viens à Marseille sans savoir ce que j’y trouverai, mais j’y viens pour parcourir la ville, et pour écrire.

Lucie Taïeb  

À Marseille, La Marelle dispose de deux appartements indépendants, l’un sur le site de la Friche la Belle de Mai, l’autre à proximité du Palais Longchamp.