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En résidence de création

Numéro d’écrou 36257
Arno Bertina et Anissa Michalon

■ Juin 2012 (Alger)
Juillet et octobre 2012 (Marseille)
■ Alger et Marseille

Numéro d’écrou 36257

Arno Bertina construit un récit, centré sur la figure d’un immigré malien arrivé en France en 1990, en imaginant son amitié avec Ahmed. La photographe Anissa Michalon connaissait ce Malien de Montreuil. Elle l’a rencontré dans sa vie quotidienne, au milieu de sa communauté, et est allée rencontrer sa famille au Mali…
Un projet Texte & Photo du programme « La Marelle prend l’eau ».

Note d’intention du projet

En 2009, La Borne SOS 77 a été publié par Le bec en l’air. J’ai écrit ce livre à partir des photographies de Ludovic Michaux, d’un campement installé au bord du périphérique parisien, où vivait un SDF. Publié dans la collection « Collatéral » qui invite au dialogue entre littérature et photographie, ce court roman a été l’occasion d’échanger avec Fabienne Pavia, directrice des éditions du Bec en l’air, et une photographe, Anissa Michalon, dont je suis le travail (sur l’immigration malienne) depuis quelques années. Nous avons alors tous les trois commencé à travailler sur un livre à paraître, centré sur un immigré malien, arrivé en France en 1990. Anissa le connaissait, l’a photographié dans sa vie quotidienne, et notamment au foyer Sonacotra de Boissy-Saint-Léger (94).

Pour ce livre, je veux parvenir à écrire à distance des photographies, dans une distance qui sera plus grande que celle qui conditionne le rapport entre texte et image au sein de La Borne SOS 77. C’est ainsi que j’en suis venu à imaginer cinq proches de cet homme qu’Anissa n’a pas photographiés : son père, un de ses frères, son épouse malienne, sa petite fille, et un Malien de Montreuil qui ne le connaissait pas mais qui a participé à une collecte après sa mort. Ces regards (maliens) permettant de décrire la pression qui s’exerce sur les sans-papiers et tous les immigrés d’Afrique, depuis le pays d’origine, quand les photographies d’Anissa Michalon donneront à voir la part française de la vie de ce migrant, et son lot de douleurs, ainsi qu’une mélancolie parfois écrasante.

Arno Bertina

 


À l’air livre — Un entretien avec Arno Bertina

Enregistré à l’occasion de l’exposition « On serait liés » À l’air livre (nouvelle formule) est un cycle de rencontres proposé par La Marelle, villa des auteurs, en partenariat avec La Friche La Belle de Mai. Une fois par mois, un moment privilégié avec des auteurs et autrices, sous la forme d’une rencontre publique enregistrée et rediffusée par Radio Grenouille. Avec la librairie La Salle des machines.


Rencontres publiques (2013)

  • Du 16 mars au 7 avril au Petirama, Friche La Belle de Mai, Marseille — « On serait liés », exposition.
    À partir des images d’Anissa Michalon, un travail photographique sur la communauté malienne de Montreuil entamé en 2004, où elle a rencontré Idriss, un dispositif littéraire et photographique qui souligne les pressions s’exerçant sur tous les sans-papiers et, peut-être, sur bon nombre d’immigrés d’Afrique. Une proposition Le bec en l’air et la Friche la Belle de Mai, en partenariat avec La Marelle.
  • Samedi 16 mars, Petirama de la Friche — Numéro d’écrou 362573, lecture-projection d’Arno Bertina et Anissa Michalon
  • Dimanche 17 mars à 11h, Grandes Tables de La Friche de La Belle de Mai (Made in Friche #3) — rencontre radiophonique publique.
    Un entretien avec Arno Bertina réalisé par Pascal Jourdana, proposé par La Marelle, en partenariat avec La Friche la Belle de Mai.
    Diffusion sur Radio Grenouille samedi 2 avril 2013 à 10h (rediffusion mardi 16 avril à 10h). 

Partenariats

Ce travail s’est établi en parallèle avec une résidence d’Arno Bertina au Domaine national de Chambord.

Les éditions Le bec en l’air ont bénéficié d’une aide de la DRAC PACA pour mettre en place ce projet à La Marelle.

La Marelle prend l’eau :
un programme de résidences

Le programme « La Marelle prend l’eau » consiste à organiser une série de résidences et de déplacements d’écrivain·es sur des ferries de la SNCM qui assurent la liaison maritime entre Marseille et Alger, ou Marseille et Tunis, complétée de plusieurs temps de résidence à Marseille (La Marelle, la Friche la Belle de Mai), à Alger et/ou à Tunis. 

Cette résidence flottante provoque un environnement favorable à la création. La rencontre avec les voyageurs et avec le personnel de bord, la vie à terre et pendant les escales, l’imaginaire des récits liés à cette traversée (à la fois chargée de mythes mais aussi un voyage « ordinaire » et régulier pour de nombreuses personnes), constituent un matériau de travail et d’inspiration. Voyages et résidences hors-les-murs sont vécues par les autrices et auteurs participant à ce programme comme un espace-temps particulier, un « entre-deux ». Lien et passage, mais aussi lieu en soi : l’esprit même du voyage.

Pendant chaque résidence

À terre, certains écrivains proposent de tenir un blog qui rende compte de leur résidence, de l’avancée de leurs travaux, de leurs rencontres, etc. Leurs lecteurs et lectrices sont invité·es à réagir et répondre.
À bord, il peut être possible de les rencontrer pour, selon les cas, discuter de manière conviviale de leur travail, assister à une lecture, participer à un atelier… 

Les lieux de résidence

À Alger, Arno Bertina a été accueilli au Centre d’Etudes Diocésain Les Glycines (merci au père Guillaume Michel et à Sofiane Hadjadj).

À Marseille, Arno Bertina et Anissa Michalon ont été accueillis dans l’appartement de La Marelle situé à la Friche la Belle de Mai.

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