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En résidence de création

Cœur éphémère
Rozenn Guilcher

■ Février et avril 2016
■ Marseille

Le projet d’écriture

Une écriture qui questionne la place de l’homme dans la ville, l’errance, les traversées, mais aussi une voix féminine, un corps, en dialogue avec la danse et la musique.

 

Note d’intention de l’autrice

J’ai eu envie de me plonger dans Marseille. D’abord parce que cette ville me fait peur. Trop grande, trop bruyante, trop agitée. J’ai eu envie de venir là, de m’installer. De regarder les gens partir dans des trains.
J’ai eu envie d’apprivoiser quelque chose comme une idée de l’homme.
Promener son cœur dans l’aridité des villes. Promener son corps rond dans la brisure des rues. Le monde dans ma tête est plus doux. Le monde de ma tête est un chant fredonné dans des lits.

De là est née une écriture poétique qui questionne la place de l’homme dans la ville, l’errance, les traversées.

Cœur éphémère s’écrit comme un roman poétique qui parle de Marseille, de Brest, de toutes les villes, de ce qu’il y a entre les villes, d’un voyage, d’une distance, d’une façon de se perdre. Instants qui nous composent, souvenirs, cassures, bouts de vie. 
Petites choses glanées en marchant : un sourire, un mot, une main passée dans les cheveux, une lumière. Une mamie sur un banc, un chat, une fleur au bord de l’autoroute. Une poésie de l’instant, une façon de s’asseoir, une petite voix dans la tête, une escapade, une douleur de vie, une recherche, une noirceur, une route, une perte, une couleur derrière les yeux, une question, une douceur, une brèche, une révélation.

Cœur éphémère, c’est aussi l’écriture d’une adolescence. L’écriture d’une féminité naissante et pourtant morcelée. C’est une voix, une voix féminine qui nous parle. Une voix adolescente. Celle qui parle, elle parle de ça. L’adolescence mais surtout, surtout l’enfance derrière.

Et puis j’ai eu envie de lire ce texte, de le donner par la voix et par un corps de danseur. Donner corps à la matière écrite. J’ai eu envie d’une mise en perspective de ce texte. Un lecteur, un danseur, un musicien. Dialogue. Que racontent-ils qui modifie le texte ?
Amplifier, détourner, chuchoter, décaler, corriger, digérer, fragmenter, inventer, questionner, délirer, mâcher, rugir, enrichir, déplacer, jouer, chanter, danser, malaxer, s’approprier, soupirer, piétiner, oublier, crier, répéter, élaborer. Une conversation ?

Une résidence en deux temps : écrire Cœur éphémère (roman poétique) / donner à entendre et à voir le texte.

Rozenn Guilcher


Un entretien avec Rozenn Guilcher durant sa résidence


Ses rencontres

« Chant d’un pays de sable » 
Samedi 22 avril, 17h00 à 19h00
Le Funiculaire, 17 rue Poggioli, Marseille, 13006
Une lecture théâtralisée de textes sur l’exil, par Rozenn Guilcher, issus de son recueil de nouvelles Déshabiller nos solitudes.

Le lieu de résidence

À Marseille, La Marelle dispose de deux appartements indépendants, l’un sur le site de la Friche la Belle de Mai, l’autre à proximité du Palais Longchamp.

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