En résidence à La Marelle, Denis Cartet poursuit l’écriture de Les dents de la mère.

Ce projet d’écriture non pas de scénario, mais d’une partition visuelle et sonore vivante, s’inscrit dans un dispositif de cinématographie particulier qui est le Live Cinéma.
Le procédé est assez simple, je suis dans la salle de cinéma, avec l’ingénieur du son et musicien du film, sous l’écran, face aux spectateurs. Notre régie image et son est reliée au dispositif son de la salle et à son vidéoprojecteur. Nous finalisons alors le film en live, en direct, images, sons, musique et la voix off que je dis au micro.
A chaque représentation de ce film l’ordre et les séquences peuvent être modifiés ainsi que le texte de la voix off, la partition reste vivante.
Après plusieurs représentations, la dernière est enregistrée. Il s’en suit une séance de montage classique pour finaliser la version film. A ce moment-là le film est disponible de deux manières : en support (DVD, Disque dur, lien internet) ou dans sa version live en salle.
Mon précédent projet a été réalisé de cette manière, il y a d’abord eu le live Obstruction Brusque d’un Vaisseau par un Corps Étranger et ensuite le film sur support, Mon Père Officier d’Algérie.
De la même manière que pour ce film précédent, je veux comprendre mon histoire intime, suturer des plaies personnelles, en rejoignant une expérience collective et en ayant un besoin vital d’un retour de ceux qui vivent ou ont vécu des choses similaires. C’est dans un aller-retour constant entre l’individuel et le collectif que se tisse ce projet de réflexion.

Denis Cartet

Depuis le printemps 2021, La Marelle a ouvert cette nouvelle « maison », la Villa Deroze, située au milieu des pins, sur les hauteurs de la cité portuaire de La Ciotat. Confiée avec générosité par Danielle Deroze, elle est destinée à accueillir artistes, auteurs et autrices, pour des projets de création qui souvent se croisent ou s’hybrident.