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En résidence de création

Le Courage de fuir
Eddy L. Harris

■ Septembre et octobre 2023
■ Marseille

Le projet d’écriture

Au cours de sa résidence à La Marelle, Eddy L. Harris poursuit l’écriture d’un roman, Le Courage de fuir, projet dans lequel il aborde le thème de l’immigration.

Note d’intention de l’auteur

Toute l’immigration n’est pas pareille – sauf sur un point. Peut-être deux.
Que ce soit par amour ou pour un travail, dans un but temporaire ou permanent, pour des raisons économiques, politiques ou raciales, les gens quittent un endroit pour un autre afin de trouver une vie meilleure. C’est aussi simple que cela. C’est le grand saut de la foi et il faut du courage pour se jeter dans l’inconnu. Il est déjà difficile de laisser derrière soi tout ce qui nous est familier et de déménager dans une autre ville, une autre région. Déménager vers un autre pays dont on ne connaît ni la langue, ni les coutumes, ni quoi que ce soit, demande beaucoup de courage et un bon acte de foi. C’est de cela qu’il s’agit. Le courage.

Du personnel à l’universel, c’est le chemin que je veux suivre à travers cette histoire. Il ne s’agit pas d’un traité académique sur l’immigration ni d’une série de témoignages, mais d’une histoire très personnelle. Je suis un immigré. La différence, je viens d’un pays où beaucoup de gens rêvent d’aller. Rares sont ceux qui pensent qu’il s’agit d’un endroit que l’on souhaite quitter.
J’espère explorer les raisons pour lesquelles je suis parti et ce que j’ai trouvé en partant - à propos des endroits où je suis arrivé et ainsi ceux que j’ai laissé derrière moi. Mais il ne s’agit pas seulement de mon histoire. J’essaie de me mettre dans la peau d’autres immigrants pour souligner le courage nécessaire pour accomplir certains des voyages qu’ils ont faits.
Mon parcours d’immigré a été facilité par le passeport que je porte partout et par le poids caché dedans, le mythe de mon ex-pays, la puissance économique, militaire et culturelle de cet endroit. Bien que noir, je suis perçu comme un Américain avant tout. Personne ne soupçonne qu’un Américain serait un migrant économique ou un réfugié politique. C’est un contraste intéressant, la facilité offerte à certains et pas à tous.
C’est ce dont j’espère parler. Immigrants tous, mais certains sont vus différement.

Eddy L. Harris



Le lieu de résidence

La résidence d’Eddy L. Harris a lieu à la Villa des auteurs, dans le logement de résidence à la Friche la Belle de Mai.

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