Autosurveillance #12
Soirée chez R. et A. qui me présentent à une amie, E., impliquée dans le hacking, l’anti tracking et la dégafaisation. (Ce mot existe-t-il ?). Comme toujours en pleine écriture, beaucoup de mots dans la bouche de E. résonnent avec mes obsessions. La place des femmes dans l’espace public prend de plus en plus d’importance dans mon travail, leur effacement, jusqu’à leur nom, et le contrôle de leur corps, effectué par les autres mais aussi et surtout par elles-mêmes. Dans ma tête tournent ces mots revenant sans cesse chez Foucault quand il parle du traitement du corps, surveillé, enfermé : corps docile, quadrillage, rang. E. est en contact avec des organisations très actives contre la vidéosurveillance à Marseille. Elle me convie à une expo et des conférences ayant lieu la semaine prochaine, me parle de maquillage anti-reconnaissance faciale, qui n’est pas sans me rappeler les lasers évoqués par B.