Autosurveillance #22
C’est aujourd’hui la conférence et les ateliers de Technopolice.
Il y a dans la salle des étudiants, des militants, des associations luttant pour le droit au logement ou travaillant avec les migrants, des travailleuses du sexe. Un homme s’assoit à côté de moi, je le reconnais, c’est le militant dont j’ai été voir l’audience la veille, qui a été renvoyée à début juillet. Il intervient au cours de la conférence. Il porte un sac à l’effigie de Noailles et du mouvement de 5 novembre, né après les effondrements d’immeubles rue d’Aubagne.
J’apprends l’existence d’un autre fichier, appelé TAJ (traitement des antécédents judiciaires), qui compte plus de 8 millions d’individus : on y trouve des témoins, accusés, plaignants, prévenus, des personnes relaxées : tous ceux qui ont eu affaire à la justice de près ou de loin. Il est question de la surveillance dite intelligente, automatisée, en phase de test à Marseille. Et des données biométriques. « On nous rétorque que les données sont rendues anonymes, sauf en ce qui concerne les comportements suspects ». Une histoire me frappe, qui a eu lieu à Nancy Metz : un système d’analyse des visages et de reconnaissance des émotions a été installé dans un HLM à l’occasion de travaux, sous prétexte… de voir si les habitants sont contents des travaux effectués dans les parties communes.