Vendredi 7 février
Le logo des Éditions de l’Antilope, camarade de lutte, de réflexion, et d’amour des littératures étrangères.
Retour à Paris, à l’IUT, pour un cours sur la traduction, composé le matin-même dans les transports. J’ai aussi invité, pour présenter aux étudiants d’autres parcours et d’autres modèles éditoriaux, Anne-Sophie Dreyfus, des Éditions de l’Antilope, qui est rentrée dans le livre via l’informatique, à une époque de dinosaures, et qui donne aujourd’hui au public des livres comme Dans les prisons du tsar.
On rit énormément, notamment à ce projet d’anthologie de textes "à retraduire absolument" (un euphémisme pour "mal traduit", je pense bien sûr à l’Attrape-Cœur, à Ralph Ellison ou à Heidegger… et elle à Sholem Aleichem, qui n’a jamais été traduit depuis l’hébreu mais depuis l’anglais). L’Antilope est encore à cette étape où tous les livres du catalogue se vendent entre 600 et 2 000 exemplaires, je joue mon vieux birbe et lui dis que c’est l’âge de la jeunesse, qu’avec le succès les échelles seront plus extrêmes. J’aime ces relations qui s’établissent sur la complicité et l’humour, on est sûr de ne pas se prendre trop au sérieux.