Au commencement, il y a ce prénom Maaï, qui dit le métissage comme ancrage. Mère bretonne, père égyptien, le prénom est choisi pour son arabité, mais, révélation post-naissance, il existe dans les deux mondes. Acte manqué déposé sur celui de nommer, il façonne mon identité. Mon parcours démarre ainsi : j’appartiens à tous les mondes.
Note biographique
Chercheuse en sociologie politique, Maaï Youssef travaille depuis 2013 sur les mouvements révolutionnaires syrien et égyptien, à partir du cas de révolutionnaires syriens exilés en Égypte, accueillis d’abord comme des « frères de révolution » puis stigmatisés et traités en ennemis. Elle travaille principalement sur l’engagement politique en exil et contexte autoritaire. Elle interroge les circulations révolutionnaires découlant de ces engagements et l’impact de l’instabilité politique sur ces dernières, notamment au cours de la transition politique égyptienne et de la recomposition autoritaire en place depuis juillet 2013 en Égypte. Basée sur une approche ethnographique, sa recherche se concentre sur l’observation de dynamiques locales et routinières de la contestation au Moyen-Orient. Maaï Youssef a réalisé des terrains en Égypte, au Soudan, en Turquie et en Irak.
Travailler sur l’intime de la guerre civile, de l’arbitraire, de la mémoire et de la survie, emmène son besoin et son désir d’écrire sur d’autres chemins que ceux de l’écriture académique. Elle a été l’assistante du photoreporter Reza, est membre du collectif Strates à Lausanne, et cultive ainsi une attirance pour les écritures visuelles. Elle participe à des ateliers d’écriture, animés notamment par Dominique Pellegrin, achève un premier roman (non-édité), écrit de la poésie… Ses activités militantes féministes lui ouvrent aussi une autre forme d’écriture, les écritures sonores. Elle a ainsi coréalisé et produit avec Estelle Dautry le podcast Mise à nu.e.s, qui traite de problématiques liées au genre et à la réappropriation des savoirs gynécologiques. Voyageuse à tendance nomade, Maaï Youssef est également la coréalisatrice du podcast Les Baladeurs, podcast parmi les plus écoutés en France, qui traite quant à lui d’aventures et de mésaventures en pleine nature.
Maaï Youssef est née de mère bretonne et de père égyptien, son prénom est choisi pour son arabité, mais, révélation post-naissance, il existe dans les deux mondes : « Entre la Bretagne et l’Égypte, mes mondes, ces dernières années, se croisent et ces moments sont des révélations. La puissance de la dramaturgie comme vecteur des récits manquants de nos histoires collectives bouleverse la chercheuse que je suis devenue. L’impératif à créer des savoirs, que j’ai pétri au cours des années précédentes, ne peut plus se passer de son versant artistique. Je travaille depuis lors dans mes recherches académiques, comme dans mes écritures artistiques, à décloisonner ces formes d’expression. »
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