La première chose que je peux vous dire, c’est qu’il y a probablement un complot contre moi, j’avais écrit un petit texte hilarant et plein de poésie, mais il a été perdu. Envolé comme une hirondelle, merci La Marelle !
La première chose que je peux vous dire c’est que je suis heureux d’être là, même si je ne sais pas où je suis, ou plutôt parce que je ne sais pas où je suis, alors je n’ai pas besoin de me poser des questions, ni même de penser, ça fait du bien, il suffit de regarder autour de soi, il y a tellement de choses qui se passent ici, ça me rappelle tant d’histoires et ça en appelle tant de nouvelles…
La première chose que je peux vous dire est que s’obliger à supprimer la plus belle phrase conduit à la nouveauté. Que la pertinence est, toujours, dissidence et réaction. Que l’urgence oblige à tout mener à son terme. Que l’idée de suicide doit fructifier. Que j’ai d’abord écrit quelque chose de plus beau. Je l’ai supprimé.
La première chose que je peux vous dire est la préciosité du temps, celui-là précisément offert dans un écrin lors d’une résidence et dont on conserve la clef jalousement, pour qu’il ne s’évapore pas, pour le maintenir à soi, un temps précieux qu’il sera d’autant plus facile à offrir qu’il ne se cabre pas, qu’il ne file ni se défile à la moindre injonction, au plus petit courant d’air, un temps fidèle.
La première chose que je peux vous dire c’est que je suis très heureuse d’être à Marseille, avec cette lumière, la mer, et du temps pour dessiner tout ça.
La première chose que je peux vous dire en guise de bienvenue est un message de zéphyr au printemps dans les pins maritimes ; un murmure des temps anciens sur un lit de mimosa et d’eucalyptus : deux reflets d’écume extraits de mes voyages odysséens.
La première chose que je peux vous dire, il faudra ne pas s’en souvenir. Ça sera un mot nu comme un bonjour ou quelque chose avec les yeux. Ça sera un geste de la main, une énergie dans la voix. La première chose, c’est toujours une échappée. C’est quelqu’un d’autre venu de moi qui le prononce. La première chose, c’est moi tout entière et je ne le sais pas.
Un cycle de rencontres radiophoniques proposé en complicité avec Radio Grenouille de 2007 à 2014. Des moments privilégiés avec les écrivains, traducteurs ou éditeurs invités, sous la forme d’une conversation simple et chaleureuse.
Pour les 48h Chrono « La Friche est Berlin ! », en direct de La Salle des Machines, café-librairie, et autour d’un café, Pascal Jourdana, directeur de La Marelle, invite quatre écrivains (Georgia Doll, Mika Biermann, Wilfried N’Sondé et Cécile Wajsbrot) à parler de leurs œuvres et de leur parcours. Leurs choix de vie et leurs trajectoires artistiques les ont amenés à vivre dans la capitale allemande… ou à la quitter.
Une proposition en deux temps, atelier et rencontre, pour découvrir le travail et les œuvres du romancier et dramaturge Emmanuel Darley, actuellement en résidence à La Marelle.
Cette résidence a perçu l’aide du Conseil Général des Bouches-du-Rhône dans le cadre du Dispositif départemental de résidences d’auteurs, d’illustrateurs ou de traducteurs.
Rencontre avec José Carlos Somoza enregistrée durant les Escapades littéraires. Les romans atypiques de José Carlos Somoza bousculent la distinction entre les genres. Polars, SF, terreur, thriller, roman philosophique ou fantastique, tous sont haletants et construisent des intrigues parfaitement maîtrisées…
À l’occasion de l’ouverture de l’exposition « La porte du non-retour », voyage sonore et photographique de Philippe Ducros, une rencontre avec l’écrivain congolais Julien Mabiala Bissila.
Dans le cadre de Made in Friche, cette rencontre avance, en avant-première, quelques éléments d’enquête à propos de l’énigme lyrique « Trois Cantates policières »… Une coproduction Musicatreize et La Marelle, avec l’Opéra de Marseille.
Une rencontre programmée avec le théâtre Massalia dans le cadre du projet « Écris-moi un mouton », une trilogie théâtrale qui s’intéresse aux traces laissées par la guerre d’Algérie au fil des générations.
Une rencontre avec Roberto Ferrucci, qui aborde de nombreuses questions littéraires et politiques, à partir de ses deux textes traduits en français (« Ça change quoi » Le Seuil, 2010, et « Sentiments subversifs », meet, 2010), mais aussi du travail d’écriture accompli durant sa résidence à Marseille.
Cette rencontre radiophonique publique avec le photographe Bruno Boudjelal était consacrée à la correspondance menée avec l’écrivain et photographe Sid Ahmed Semiane (à Alger), dans le cadre du « Roman-feuilleton », production Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture.
Rencontre poétique et philosophique avec Bruce Bégout et Marc Rosmini animée par le journaliste de Radio Grenouille Marc Voiry, à l’occasion de la sortie de chacun de leurs ouvrages. Il y est question de motels, de bords de route, de mythes modernes…
Une rencontre radiophonique pour la fin de résidence à La Marelle de Georgia Doll et Philip Baumgarten. Autour de « Sous le sixième soleil… », une pièce où se mêlent fictions et histoires réelles de personnes qui témoignent d’une expérience de refus ou de désobéissance…
La vie d’un jeune Malien immigré en France évoquée à travers un livre « Numéro d’écrou 362573 » (texte Arno Bertina, photos Anissa Michalon, collection Collatéral, Le Bec en l’air). Arno Bertina questionne aussi son écriture quand elle se frotte à la photographie…
François Cervantes interroge la place du corps dans l’écriture, le rapport de l’auteur au collectif, la relation au réel, l’articulation de l’écrit avec les autres disciplines artistiques…
« À l’air livre », rencontre publique enregistrée et rediffusée par Radio Grenouille.
Delphine Bretesché, auteur et plasticienne et Guillaume Laidain, plasticien sonore, proposent la lecture performée « Volutes », une évocation poétique des sols de la Friche qui gardent en trace l’histoire du lieu, des rails ouvriers au béton lissé… Elle est prolongée par l’’émission « À l’air livre », rencontre publique produite par La Marelle, La Friche, enregistrée et rediffusée par Radio Grenouille.
Rongé par le remords d’avoir gardé le silence, le vieux Miklus s’en remet à un journaliste venu à l’occasion des vingt ans de la chute du Mur de Berlin, et raconte les siens, cette communauté rom installée sur une rive slovaque du Danube.
« À l’air livre », rencontre publique enregistrée et rediffusée par Radio Grenouille.
« Laisse venir » est le titre du texte qu’Anne Savelli et Pierre Ménard ont présenté les 19 et 20 mai 2012 lors du temps fort 48 heures chrono de La Friche La Belle de Mai, à Marseille, à l’invitation de La Marelle. C’est par cette présentation qu’Anne Savelli a entamé sa résidence. Á cette occasion, les deux auteurs ont proposé sur Twitter un condensé de leur trajet Paris-Marseille, d’abord virtuel, puis réel, fondé sur des captures de Google Street View.
De retour de Tunis, Xavier Bazot parle de l’écriture de son documentaire audio, construit à partir d’une collecte de témoignages oraux, recueillis entre Marseille et Tunis, et sur le ferry assurant la liaison entre les deux villes…
Entre Marseille, La Marsa, Tunis et… Mars, une correspondance artistique qui s’est nourrie de la distance et de l’articulation de deux visions et de deux imaginaires, faisant émerger des réflexions sur la notion d’écart, d’odyssée et de périple.
Suite à la sortie de « Ma solitude s’appelle Brando » (2008), une conversation avec Pascal Jourdana sur l’ensemble du travail alors publié d’Arno Bertina.